Le Massif de l'Authion.

Sortie randonnée du vendredi 24 août 2013, au programme : « Le plateau de l’Authion ».

Aujourd’hui nous avons choisi comme lieux de randonnée, un site qui aura marqué l’histoire de notre pays. En effet le plateau de l’Authion aura été déjà en 1691 un champ de bataille et il sera le dernier durant la deuxième guerre mondiale

C’est Le 9 avril 1945 à Nice que Le Général De Gaulle annonce l'offensive sur l'Authion et la Roya.
L'opération "Canard" débute le 10 avril 1945. Elle est commandée par le Général DOYEN et groupe la 1ère division motorisée d'infanterie (1ère D.F.L. venue d'Alsace), le 3ème régiment de tirailleurs sénégalais, le B.I.M.P (bataillon d'infanterie du Pacifique) et des chars du 1" régiment de fusiliers marins.

Le 12 avril 1945, les Français enlèvent l'Authion au prix de 274 tués et 644 mutilés ou blessés, et poursuivent les Allemands. Le 13 avril, Breil est libérée : le 14, Tende et La Brigue le sont à leur tour. (ces deux communes deviendront françaises en 1947 par le traité de Paris ainsi que les territoires que des communes des Alpes-Maritimes possédaient en Italie.

De toutes ces périodes, demeurent les ruines de forteresses, de casemates et un terrain qui porte encore les traces des derniers bombardements.

Pour tout savoir sur les derniers combats de l’Authion je vous invite à consulter ce site : http://www.musee-resistance-azureenne.com/les-combats-de-lauthion.html ou encore http://www.vesubian.com/sites/loisirs/authion.htm.

Il est 08h30 lorsque nous arrivons à la Baisse de Tueis (1888m), point de départ de notre randonnée. Nous sommes dans le parc national du Mercantour.

08h45, on se met en marche. Direction le sommet de l’Authion. Après trois quart d’heure de marche nous y sommes. De là, nous avons une vue globale de l’ensemble des forteresses. Au loin, la Pointe des Trois communes avec, très impressionnant, le fort de la Redoute. Légèrement à droite en contre bas les fortifications de Plan Caval et sur notre droite les forts de La Forca et des Mille fourches. Bien sur le paysage autour de nous est grandiose même si le soleil joue avec les nuages nous privant de superbes couleurs.

Nous allons commencer par le fort de La Redoute. Nous poursuivons notre marche en suivant un superbe sentier en herbe. Autour de nous ce n’est qu’alpage. Nous croiserons un troupeau de moutons gardé par trois Patou qui nous laisserons passer sans problème mais très vigilants tout de même !!

Gisèle, de retour de vacances, n’est pas très fière, Marie-Jo ne fait pas de bruit et Jean-Jacques ne sait pas exactement où se placer !! Le berger était là, donc il n’y avait pas lieu de s’inquiéter !!

Une petite montée et nous arrivons au point culminant de notre sortie, la Redoute des Trois communes, un ouvrage d’infanterie construit à 2080m d’altitude. Elle est placée le plus au Nord du Massif de l’Authion, en avant des forts des Mille Fourches et de La Forca pour ralentir les assauts de l’infanterie sur ces ouvrages.

Ce fort n’est pas très grand mais il est imposant et il règne ici une ambiance assez étrange. Aussi étrange que le nom du sommet qui domine de ses 2680m tout le plateau, la Cime du Diable ! Nous n’aurons pas la chance de le voir car il est pour le moment enveloppé dans des nuages aussi noir que son nom !!

Nous faisons retour vers le sommet de l’Authion, nous passons devant les ruines d’anciennes casemates.

Nous arrivons au niveau de La Forca. Le fort de La Forca est un ouvrage d’infanterie moderne en pierre de taille avec une toiture en béton spécial qui lui permet de résister aux nouveaux obus. Il est construit au point culminant du Sud du Massif de l’Authion à 2078m. Son rôle est de surveiller la Vallée de la Roya pour empêcher une invasion par l’Italie sur Nice. Après un petit tour d’horizon, nous mettons le cap SSE. Une belle piste en herbe qui va nous mener au col juste plus bas (1989m) avant de poursuivre en direction du fort des Mille Fourches (2042m). Un ouvrage identique à celui de La Forca avec la même mission.

En faisant le tour du fort, on aura juste le temps d’apercevoir La cime du Diable (2685m), juste devant le Mont Capelet supérieur (2637m) et derrière le Mont du Grand Capelet (2935m). Je n’aurais même pas le temps de faire une photo !! Si une, mais on ne voit pas grand-chose !!

Allez, on poursuit. Cette fois, pas de sentier. Cap au Sud à travers les alpages et forêt de mélèzes. On se retrouve quelques 260m plus bas au lieu dit : Cabanes vieilles (1779m). Ici c’est un casernement. Son rôle, héberger les troupes du massif de l’Authion pour protéger la frontière. De simples baraquement utilisés en temps de paix car ils ne sont pas à l’épreuve des obus. Ils seront employés jusqu’en 1940 pour héberger les troupes des ouvrages de Maginot. Un char Stuart a été récupéré et mis au pied des baraques en mémoire des combats de 1945.

Nous ferons notre pause pique-nique ici. Le site est très visité, nous ne sommes pas vraiment seuls !! Juste en dessous dans le vallon, la vacherie de l’Authion.

Après une petite heure de pause, nous reprenons notre marche en direction de Camp d’Argent. Nous sommes sur le GR52, le sentier est agréable. Il alterne partie à l’ombre et partie ensoleillé. En bordure, de magnifiques corbeilles de lavande toutes en fleurs.

Il nous faudra une heure trente pour rejoindre la station de Camp d’Argent. Maintenant il faut remonter vers notre point de départ !! Il fait chaud au soleil, pas vrai les filles !! Jean-Jacques n’est pas mieux !!

Allez nous y sommes, échange de chaussures et bien sur arrêt juste un peu plus bas pour la traditionnelle pause mousse !! Je peux vous dire qu’elle était bonne !

Il faut maintenant faire retour en direction de St Vallier de Thiey. La descente du mythique col de Turini se fera avec un petit arrêt, juste pour changer de co-pilote !!! Pas facile les virages !!

Une belle randonnée, un bon devoir de mémoire en prime.

A très bientôt sur les sentiers.

Georges

Commentaires

  • VERRIERE Marie-Jo
    • 1. VERRIERE Marie-Jo Le 25/08/2013
    Merci Georges pour cette belle sortie culturelle

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