La Colle de Breis et le Pont de Carajuan

Vendredi 28 juin 2013, au programme : « Trigance - La Colle de Breis – le Pont de Carajuan – Le Pont du Sautet – Trigance ».

Notre sortie d’aujourd’hui nous reconduit au village de Trigance. Nous sommes passés par ce beau village médiévale en février 2013, mais rassurez-vous nous n’allons pas refaire le même boucle.

A l’entrée du village, nous faisons la photo de groupe habituelle. Nous sommes treize. Christiane de retour parmi nous, Annette, Gisèle, Christine et Marc, Guilaine et Jean-Jacques, Marie-Jo, Joseph, Geneviève et Charles et Isabelle que nous n’avions pas vu en randonnée depuis bien longtemps.

Nous traversons le village, petite pause à la boulangerie quelques photos et nous voilà  à la sortie de Trigance.

Nous prenons un petit sentier puis une piste forestière qui traverse le bois de Breis. Il fait bon mais nous allons faire une petite halte pour boire un petit coup et retirer, pull et autre sweat-shirt. Nous passons aux Granges de la Breis, des ruines mais vu l’importance des structures, on peut facilement imaginer l’activité qui régnait dans le secteur.

Allez une petite grimpette et nous voilà au point le plus haut de notre parcours. Le Belvédère n’est pas aussi spectaculaire que celui de Rancoumas mais tout de même impressionnant. En face de nous la Barre de l’Aigle, sur notre droite la Clue de Carajuan et son pont que l’on peut facilement distinguer de notre position. Notre présence ne reste pas incognito de nombreux Vautours du Verdon tournent au-dessus de nos tête. Ils sont énormes et majestueux.

 

Il faut maintenant descendre. Le sentier est bien mais assez pierreux !! Il faut être très attentif et bien poser son pied à plat pour qu’il ne se dérobe pas. Nous aurons tout de même deux glissades mais rassurez-vous, sans casse !!

Après une demi-heure de marche, nous voilà sur le pont de Carajuan. Photos sil vous plait !!

Le Pont de Carajuan : construit en 1643, le conseil de Rougon avait autorisé Pierre Brun de Castellane, seigneur de Rougon, à prendre des chênes dans le défens des Moulières. La construction dura trois ans et dès 1645 le conseil de Trigance décide d’ouvrir le chemin conduisant au pont. En 1663 la communauté de Rougon entame (déjà !) une procédure pour malfaçon contre Esprit Gauthier d’Aimot, à qui elle avait confié la construction.

Le Verdon cause souvent bien des dégâts : les crues liées en partie au déboisement occasionnent des destructions. Le pont dût être reconstruit  par Rougon et Trigance en 1703, et en 1994…

Le site est bien agréable, une belle aire de pique nique y est amménagée, alors même s’il est un peu tôt, nous décidons de faire la pause casse croûte ici.

Bien agréable de manger avec le Verdon devant nous, la Montagne de Robion qui domine sur notre droite et un peu plus loin les Cadières de Brandis qui se détachent bien du paysage par leur forme caractéristique. On peut voire également sur notre droite le Jabron.qui vient se jetter dans le Verdon.

Le Jabron, nous allons le remonter et même le franchir au niveau du Pont du Sautet. Un frèle pont de pierres qui enjambe ce défilé d'albâtre. S'il semble très ancien, d'architecture romane, il pourrait n'être qu'une reconstruction d'un ouvrage plus ancien qui n'aurait pas survécu aux terribles crues du torrent qui emportèrent tous les ponts au XVIIIè s. et isolèrent le village du reste de la région.

Le Jabron ce n’est pas le Verdon mais il peut avoir eu l'égoïste fierté, lui aussi, d’avoir creuser ses propres gorges. Certes, on ne peut pas  les comparer à l'oeuvre mégalomaniaque du Verdon, mais elles méritent que l'on s'y intéresse car elles sont étonnantes. Le Jabron s'est taillé un étroit canyon dans le calcaire, d'une profondeur variant de 1 à 20 mètres et parfois pas plus large que la grandeur d'un homme

Le site est tout simplement magnifique et mérite vraiment le petit détour. Tout le monde est enchanté et nul doute que s’il avait fait plus chaud, nous aurions volontiers trempé nos pieds dans cette eau limpide.

Nous reprenons notre marche, il fait pas très chaud mais nous ferons quelques arrêts à l’ombre pour nous désaltérer.

Nous passons sous le château  de Trigance. Solidement assis sur un rocher, il surplombe les maisons du village, tel un berger qui surveille ses moutons...
Sa date de construction soulève de nombreuses interrogations et aucun document ne nous autorise à l'avancer de façon sûre et définitive.
Pour certains, ce seraient les moines de l'abbaye Saint-Victor qui construisirent cette forteresse de méditation au IXème siècle. D'autres, en revanche, pensent que le château n'aurait été construit que plus tard, au XIème siècle.

Réhabilité dans les années 1960, à force de travail et de courage, après trois années d'acharnement, les pierres du château renaissent à la vie. Même si toutes les ruines ne sont pas relevées, l'hôtel ouvre ses portes en 1964.

En rentrant dans le village on ne peut pas manquer le clocher de l’église Saint Michel, une solide tour carrée coiffée d'un toit à quatre pentes couvert de tuiles polychromes.

De belles fontaines, des ruelles authentiques et une belle terrasse !! Nous ne pouvons résister de nous assoir et de prendre une bonne petite mousse ou des glaces pour les gourmandes !!

Une petite boucle, mais très agréable.

Je vous dis à très bientôt sur les sentiers.

 

Georges

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