Le tour des gorges de l'Artuby

Randonnée du 21 octobre 2016 : «Le tour des Gorges de l’Artuby » au départ de La Martre (83).

Nous serons quinze pour cette sortie dans la partie Nord de l’Aire Dracénoise dans le département du Var. Au carrefour des Alpes et des Gorges du Verdon, l'Artuby est une rivière d'une cinquantaine de km. Elle s'écoule à travers les communes de La Martre, Chateauvieux, Brenon, Bargème et Comps sur Artuby avant de rejoindre  le Verdon. Les montagnes dominant l’Artuby sont le Mont Lachens qui s’élève à 1 714 mètres, plus haut sommet du Var, et la montagne du Brouis, 1 592 mètres.

Le thermomètre de la voiture affiche 1° !! Nous avons un peu de mal à mettre le nez dehors mais pourtant il faudra bien. Un léger brouillard couvre encore plaines et vallons.

Tout le monde est équipé et après le petit briefing habituel, les courageux randonneurs se mettent en marche. Nous revenons sur nos pas pour traverser l’Artuby sur le Pont des Passadoires et tout de suite après avoir traversé, nous prenons la piste sur notre droite pour longer la rivière. Le terrain est bien « gras » mais cela va s’arranger quelques centaines de mètres plus loin.

Le sentier, balisé en vert, grimpe doucement traversant une belle forêt où nul doute les champignons doivent s’y trouver en profusion !! Certaines ne diront pas le contraire !! Nous sommes dans le bois « Les nivernages ».

Quelques points de vue nous permettent d’observer les alentours, mais nous n’aurons pas la possibilité de voir les gorges trop éloignées de notre sentier. Nous voilà au col (1142m), après 140m de dénivelé positif. Petite pause avant de redescendre pour récupérer la piste qui passe au fond du vallon « Les combes ». Au croisement du sentier et de la piste en tournant à gauche on peut rejoindre le Col de Clavel sur la RD52, nous prendrons à droite pour rejoindre le lieu dit « Le clot des Moulins » à 2kms de là. La piste n’est pas balisée mais bien tracée, elle traverse une belle pinède.

Le niveau de l’Artuby ne nous permettra pas de traverser à gué. Alors nous longeons la rive gauche, sur le sentier découverte. Nous traversons la rivière en empruntant l’arche audacieuse du pont des Serres ou Pont Madame construit en 1735, au frais d’Hélène d’Isnard, dame de La Martre. Pause photos avant de remonter l’Artuby en rive droite.

Un peu plus loin, dans un cirque naturel entouré de relief vigoureux au Nord, boisés au sud par la Montagne de Brouis (1592m), au débouché des gorges de l'Artuby, des ruines encore visibles d'une ancienne scierie attestent que ce site fût, à partir du XVIIème, un pôle économique de l'activité forestière de la commune, on retrouve trace de ses activités dans les archives avant 1700. L'activité s'est arrêtée en 1923 à la suite d'un incendie. De nos jours, il reste des vestiges des infrastructures de l'ancienne scierie qui se composent des ruines d'un groupe de bâtiment construit en pierre, de turbines, de canaux, dont un ancien canal d'amené d'eau qui prenait origine dans l'Artuby en aval des gorges.

Nous poursuivant, rive droite, la remontée de la rivière pour déboucher sur une belle vasque. La trace du sentier se poursuit, mais cela devient plus scabreux, alors nous arrêterons là pour faire quelques photos.

Retour au Pont Madame. Nous le retraversons, petite montée sur la droite et sur une pente gazonnée, apparaît la millénaire église de Saint-Blaise construite au XIème siècle par H. Arbertus, qui a laissé son nom gravé sur une pierre angulaire.

Derrière nous, un peu plus haut, à la pointe d’une colline, émergeant dans les pins, les ruines mérovingiennes de l’antique Castellas de La Martre et de la basilique très vénérée, au XII siècle, de Notre-Dame de Pierre Longue. Du haut de ces imposants vestiges d’un passé glorieux se dresse une belle vue sur la vallée de La Martre.

C’est ici que nous poserons les sacs pour pique-niquer.

Après une petite heure de repos, nous reprenons notre marche. Retour au Pont Madame mais cette fois nous suivrons la piste à gauche. Un peu plus loin, nous prendrons sur la droite la piste des « Fours à Chaux ».

Les fours à chaux, vestiges du passé, constituent le patrimoine de la Martre. Domestiques (et non industriels), ils sont tous temporaires et établis au milieu des forêts, sur les lieux d’extraction du matériau de base, le calcaire et accessibles par un moyen de transport (charrettes, tombereaux) pour la récupération de la chaux. Ceux utilisés sur la commune de La Martre (comme ailleurs) sont des cavités en forme de fer à cheval, creusées dans le sol (dans un talus de préférence) afin que l’épaisseur de la terre qui l’environne retienne davantage la chaleur

 A noter que pour fabriquer 1m3 de chaux dans un four de 60 à 75m3, le feu devait durer 100 à 150 heures !!

Sur les trois kilomètres de piste nous essaierons de trouver les traces de ces vestiges mais en vain.

Tranquillement nous arriverons au parking pour retrouver nosvoitures.

Une bien belle boucle appréciée par tous.

La traditionnelle « mousse » sera prise à St Vallier, notre repaire habituel étant fermé !!

Merci à vous, Bernadette, Sandrine, Colette, Gigi, Marion, Nelly, Marie-Jo V, Marie-Jo L, Françoise, Roselyne, Bruno, Georges, Jean-Jacques et Marco.

A très bientôt sur les sentiers.

Georges

 

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